Partageons nos interrogations sur les croyances et les rites. En ce début de XXIe siècle, beaucoup interrogent les usages de la religion, les dogmes, les rites et les sacrements, la formulation de la foi et pour certains jusqu’à des éléments importants du contenu de la foi. On manque de lieux et d’occasions pour partager ces questionnements, des lieux et des occasions où le doute est accueilli comme un terrain fertile, voire comme l’aiguillon d’une foi vivante. Grenoble a la chance de disposer d’institutions comme le Centre Théologique de Meylan et le Centre Saint Hugues, avec des théologiens et des biblistes, pour organiser des rencontres de réflexion et des
sessions de formation qui sont des occasions d’étudier et d’approfondir toutes les dimensions de la foi. Mais on ne rencontre pas (ou plus) dans ces lieux l’émulation et l’interrogation spirituelle et intellectuelle, parfois radicale, de nature à accueillir et nourrir la recherche personnelle, souvent inquiète, nécessaire à beaucoup aujourd’hui pour aller au bout de leurs questions et de leurs doutes.
Recommandations et actions. Notre époque est non seulement celle de beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes, mais aussi celle d’une faim spirituelle qui s’exprime sous des formes extrêmement diverses. Les Baptisés en Isère vont se mobiliser pour lancer les « Journées du doute fertile » dont la vocation sera d’accueillir et de partager ces interrogations et cette faim. Il faudra trouver un lieu, des thèmes et des animateurs. Le « tiers lieu » évoqué au point 3 pourrait accueillir cela. Mais contact sera également pris avec le Centre Théologique de Meylan : ce lieu institutionnel accueillerait-il l’effervescence spirituelle, voire les remises en question parfois radicales que peuvent susciter de telles interrogations ?