Orientations


Les participants à notre rassemblement du 9décembre 2023 ont travaillé, d’abord individuellement, ensuite en ateliers, pour dessiner des chemins que l’Église locale, c’est-à-dire le peuple des baptisés, pourra suivre pour mieux répondre aux appels de notre temps. Quatre chemins étaient proposés, dans quatre directions dont certaines sont détaillées dans l’onglet suivant :

  1. Réagissons à l’actualité au nom de notre foi
  2. Suscitons des équipes de laïcs responsables
  3. Stimulons les moyens de faire Église ensemble
  4. Partageons nos interrogations sur les croyances et les rites

    Les paragraphes qui suivent disent les raisons du choix de chaque direction, puis présentent les
    recommandations et actions qui ont émergé à l’issue de cette journée de travail

    Suscitons des équipes de laïcs responsables
    Dans le diocèse de Grenoble-Vienne comme dans beaucoup d’autres, il devient de plus en plus
    difficile pour beaucoup de prêtres de n’être au service que d’un lieu géographique de taille
    raisonnablement limitée. Il y a de plus en plus de situations locales où il serait préférable que des
    équipes de baptisés prennent soin de la mission de l’Église, au service de la communauté locale des
    croyants. Cela a très bien fonctionné à une époque dans une paroisse de la périphérie de Grenoble, et un lieu d’Église associatif fait vivre depuis plusieurs décennies une Église authentiquement
    missionnaire dans les territoires ruraux du nord du diocèse.
    Recommandations et actions. Les Baptisés en Isère suggèrent qu’un regard lucide sur la chute de la
    démographie cléricale, plutôt que de faire venir des prêtres d’autres continents, devrait inciter à lancer un appel aux baptisés à se prendre en main là où ils sont, dans les lieux où cela apparaîtrait
    nécessaire et justifié. Cela contribuerait à l’entretien de véritables foyers de vie ecclésiale disséminés
    dans le diocèse. Cela conduirait à reconsidérer le service des ministres ordonnés qui devraient alors
    accompagner plusieurs lieux (des prêtres « itinérants ») mais n’en seraient plus les « curés ». Contact
    sera pris avec les autorités du diocèse de Grenoble-Vienne pour envisager ensemble l’éventualité de
    confier une responsabilité curiale à des équipes de laïcs formés pour cela.
    Les Baptisés en Isère vont rendre visibles, via internet (site, réseaux sociaux), la variété des
    initiatives qui existent déjà (groupes de prières, rencontres autour de la parole, « messe
    autrement »), qui restent souvent peu connues, pour inviter à les rejoindre et pour en encourager
    d’autres. Ils vont aussi lancer une réflexion libre et ouverte, qui ne manquera pas de sources
    d’inspiration, pour imaginer des formes de célébrations qui parlent à nos contemporains et qui
    stimulent leur participation à l’assemblée des croyants.
    Les Baptisés en Isère proposent de lancer, éventuellement avec d’autres, un événement chrétien
    qui se tiendra périodiquement dans un lieu fixe, un événement qui bénéficiera de publicité et désigné
    par un nom qui annoncera clairement l’intention de rassembler en Église. Des célébrations pourront
    y avoir une place, mais toutes autres formes d’événement aussi : conférence, débat, etc.
    Enfin, les Baptisés en Isère souhaitent contribuer à la création d’un « tiers-lieu » chrétien, localisé en
    ville à Grenoble : accueil, café, rencontres, discussions, événements, célébrations. Comme cela
    serait un projet dont l’ambition dépasse de loin les seuls moyens des Baptisés en Isère et qui exige
    la présence d’une équipe d’animation, il sera nécessaire d’associer à cette initiative d’autres
    associations et/ou mouvements, éventuellement en lien avec le diocèse.

    Partageons nos interrogations sur les croyances et les rites
    En ce début de XXIe siècle, beaucoup interrogent les usages de la religion, les dogmes, les rites et les sacrements, la formulation de la foi et pour certains jusqu’à des éléments importants du contenu de la foi. On manque de lieux et d’occasions pour partager ces questionnements, des lieux et des
    occasions où le doute est accueilli comme un terrain fertile, voire comme l’aiguillon d’une foi vivante. Grenoble a la chance de disposer d’institutions comme le Centre Théologique de Meylan et le Centre Saint Hugues, avec des théologiens et des biblistes, pour organiser des rencontres de réflexion et des sessions de formation qui sont des occasions d’étudier et d’approfondir toutes les dimensions de la foi. Mais on ne rencontre pas (ou plus) dans ces lieux l’émulation et l’interrogation spirituelle et intellectuelle, parfois radicale, de nature à accueillir et nourrir la recherche personnelle, souvent inquiète, nécessaire à beaucoup aujourd’hui pour aller au bout de leurs questions et de leurs doutes. Recommandations et actions. Notre époque est non seulement celle de beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes, mais aussi celle d’une faim spirituelle qui s’exprime sous des formes extrêmement diverses. Les Baptisés en Isère vont se mobiliser pour lancer les « Journées du doute fertile » dont la vocation sera d’accueillir et de partager ces interrogations et cette faim. Il faudra trouver un lieu, des thèmes et des animateurs. Le « tiers lieu » évoqué au point 3 pourrait accueillir cela. Mais contact sera également pris avec le Centre Théologique de Meylan : ce lieu institutionnel accueillerait-il l’effervescence spirituelle, voire les remises en question parfois radicales que peuvent susciter de telles interrogations ?

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